Les nerfs striés par le stupre

Un doigt dans la fente, je jute et ne cesse de me vider de ma substance subtile et claire qui jadis pourtant me servait d’alibi. Difficile de franchir la clameur stridente qui s’infiltre hors des rues, stigmates de l’ennui. J’arrive à peine à trancher des liens de cendre et les quatre visions qui jaillissent de sa queue. «Avalokiteshvara!» crient les camelots sans foi qui errent, chiens de paille, sur le fil horrible des rumeurs noires, impassibles. Mince extase, fragile comme du papier, rouge comme un mois sans lune, remplie d’espoirs que nul ne pourrait songer à honorer. La cible n’est ni tiède, ni froide, c’est la chaleur qui tient de programme à tous ceux qui ont perdu, au fil du temps, passion et raison, envie de poursuivre la plénitude du contentement, désir d’être, même. Le bruit est infâme, je n’ose pas bouger, je signe en lettres brûlées de cyprine le sol où gît, obscure et oubliée, celle que j’aurais pu être.