Mme A.A., l’Antiphilosophe se brosse les dents

Cher journal,

Nous vivons à une époque où ouvrir la bouche est un geste de plus en plus dangereux, alors j’ai entrepris de passer par un autre orifice pour prendre soin de mes dents – et ainsi éviter de me faire doxxer par quelqu’un qui préférerait que je disparaisse de la surface du globe. Les narines semblaient à priori la meilleure alternative, mais j’ai les sinus fragilisés par des années d’exposition aux vapeurs toxiques dégagées par la peinture au plomb qui couvre les murs de mon taudis. Mes canaux auditifs sont aussi à exclure parce que je ne peux pas me séparer ne serait-ce qu’une seule seconde de mes écouteurs sans fil, car ils sont la seule barrière qui me protège des agressions de ce qu’on ose encore (outrageusement) qualifier de « vraie vie ».

J’ai donc décidé d’aborder le tube digestif par son autre extrémité en enfonçant par voie anale une sonde de neuf mètres de long dont le bout est muni de poils imbibés de fluore. Alors que l’outil progressait lentement dans mes entrailles, j’ai eu la révélation mystique de la nature maléfique du monde dans lequel je vis. Une voix étrange retentit dans mes tripes, qui entre deux gargouillements me dit de façon très distincte: « PRISON DE FER NOIR ». Cela m’a évidemment très rassurée, parce que j’étais jusque là convaincue être prisonnière depuis ma naissance d’un aquarium dont l’eau est irrémédiablement corrompue.

Je pus ensuite polir à loisir mes moignons d’ivoire cariés avec le sentiment rassurant d’avoir enfin trouvé ma place dans l’univers.

La mesure de l’outil© – « D’un autre côté… »

D’un autre côté, on ne se racontera pas d’histoires : la taille du pénis a beaucoup d’importance, même si beaucoup n’osent pas le dire de peur de froisser des sensibilités de leurs partenaires, mais probablement pas pour la raison que vous pensez, parce que ce sont bel et bien les gros pénis qui causent problème, même si esthétiquement, une grosse bite ça en jette et que ça impressionne sur un écran géant (en haute définition), la vérité est que la plupart des mortel.les ne sauront quoi en faire, n’arriveront pas à mettre plus que le gland en bouche, seront sujet.tes à la douleur pendant la pénétration ou seront carrément terrifié lorsque la personne qui en est affublée tombera la culotte, parlez-en aux gens bien membrés et iels vous répondront tous que la taille de leur appareil génital externe est leur chemin de croix, car jamais iels ne se font sucer décemment et rarement arrivent-iels à pénétrer à s’en frapper les couilles, sans compter qu’iels doivent commander leurs condoms sur internet parce que les pharmacies n’ont jamais leur taille en stock, ah la la, iels sont bien à plaindre même si, il faut bien l’admettre, le sort des personnes dotées d’un très petit pénis n’est guère plus enviable, car comme ma mère le disait, un cure-dents dans une narine, ça ne fait que chatouiller et si cette personne ne sait pas performer le cunnilingus ou la masturbation clitoridienne à un niveau acceptable ou possède une personnalité de marde, alors la bite a intérêt d’être plus conséquente et d’offrir un peu de sensations puisque le reste laisse autant à désirer et parlant de laisser à désirer, permettez-moi de revenir au côté visuel de la chose, parce que le petit pénis, quel que soit l’angle dans lequel on le croque, sera toujours moins photogénique que le gros, alors si vous appréciez cet organe uniquement pour des raisons esthétiques, la taille a vraiment une importance cruciale, je l’ai constaté il y a de ça quelques années, à l’époque où j’avais un soumis très grand, très beau et très docile, mais il avait un très petit pénis et honnêtement, ça m’a déçue – du moins, visuellement – et vous savez que le plaisir qu’on retire d’un soumis est pour beaucoup un plaisir des yeux, surtout quand on a travaillé fort pour le ligoter dans une position invraisemblable, on veut que le résultat soit éblouissant et avec une bite grosse comme le petit doigt, disons que ça gâche l’effet, alors je me dis qu’entre douze et quinze centimètres, c’est l’idéal – peut-être seize, à la rigueur, on n’est pas à quelques millimètres près – à moins, bien sûr,  qu’on ait affaire à un dicklit, dans ce cas on s’en fout de toutes ces histoires de taille.

Métaphysique de l’hygiène buccale

Mes gencives saignent et les dentistes vivent dans des manoirs en or massif. Avoir ou ne pas avoir de dents est devenu le marqueur social par excellence, celui qui distingue le bourgeois propret (et triomphant) de la fange damnée des tardigrades. Le problème qui se pose à nous est le suivant: dans un contexte d’effondrement généralisé, comment peut-on appliquer les principes de la dialectique aux soins de ces moignons d’ivoire qui ne font que choir comme les effeuilleuses scorbutiques des tripots de Lagos?

Avant tout, placez-vous devant un miroir, de façon à pouvoir constater si votre âme reste solidement attachée à votre mâchoire. Si une buée se forme à sa surface, c’est très mauvais signe; il y a de toute évidence aucune proposition contradictoire à unir dans une synthèse de brossage. Tenez fermement votre brosse, jusqu’à ce que vos jointures blanchissent et adoptent la teinte crémeuse d’une dentition impeccable. Puis, posez un peu de dentifrice fluoré sur vos sourcils, sans y ajouter d’eau, et récitez à voix basse les noms des sept princes des enfers: Mammon, Azazel, Belzébuth, Asmodée, Belphégor, Dispater et Méphistophélès.

Une bonne hygiène buccale est à la base un engagement résolu envers les forces telluriques qui gouvernent la dérive des continents. Les personnes qui négligent la soie dentaire sont la cause principale des tremblements de terre, des éruptions volcaniques et des émeutes devant les Best Buy le matin du 26 décembre.

Nettoyez toutes vos dents en vous plongeant dans l’oubli, brossez-les en buvant l’élixir mentholé dont les vapeurs sont froides et implacables comme un lavabo de nécropole. Qu’importe le rince-bouche, pourvu qu’il y ait l’ivresse.

Procédez ensuite selon les étapes suivantes :

  1. Insérez la brosse dans la narine de votre choix et enfoncez-la jusqu’à ce qu’elle atteigne la jonction dents/gencives, et inclinez-la pour qu’elle forme un angle de 45 degrés avec les dents.
  2. Par un mouvement semi circulaire du poignet, agitez la brosse de sorte que votre cortex cérébral se décolle et que votre cerveau, enfin libéré, se mette à couler par la narine qui n’est pas obstruée.
  3. Recueillez ce liquide cérébral dans le verre de la salle de bain, celui que personne n’ose laver et qui est recouvert d’un microcosme fabuleux, d’un univers de vie à peine perceptible par nos sens émoussés par l’absence de merveilleux.
  4. Versez suffisamment de poudre à dents de marque Sanitol™ dans le verre et mélangez de façon lancinante pour obtenir une pâte semi-liquide de couleur grisâtre. Il y a aura des grumeaux; c’est l’horreur de la condition humaine qui l’exige.
  5. Appliquez cette pâte sur vos dents, qui bientôt seront douées de conscience.
  6. Appliquez la méthode péripatéticienne à votre dentition, entrez en dialogue avec elle pour qu’elle découvre la cause pour laquelle elle a été produite, son but – ou sa cause finale.
  7. Crachez.

Comment simuler l’orgasme?

La femme moderne ne devrait jamais avoir à feindre l’orgasme. Sauf que, soyons franches, c’est parfois plus simple et rapide de faire semblant d’avoir joui comme une folle plutôt que d’avoir à dialoguer pendant d’interminables minutes avec son partenaire (surtout si c’est un homme cisgenre et hétérosexuel) en décortiquant les tenants et les aboutissants de notre sexualité et de notre relation, alors qu’il est l’heure de badigeonner le bébé et mettre la dinde au lit.

Matériel nécessaire :

  • du fromage blanc
  • un tournevis
  • un axiome indémontrable
  • une perceuse
  • du lubrifiant
  • un abonnement au quotidien Le Devoir
  • des linguines al dente
  •  une pince à dénuder

Procédure :

Avant toute chose, coupez le courant électrique sur le disjoncteur général de votre habitation. Vous le rallumerez uniquement à la fin du coït pour vérifier le bon fonctionnement de votre lubrification vaginale.

Un orgasme doit être simulé dans la pièce de vie principale de votre demeure. Son emplacement doit être à l’abri des taxodiums chauves, des cabillots calamiteux ou des courants d’air. Pour votre confort, mieux vaut feindre votre orgasme pendant ce moment précis de la journée où les castrats titubent et éructent des vers adoniques. Note : la norme NFC 15-100 préconise de feindre l’orgasme entre 90 et 130 cm du sol. Un orgasme est constitué de quatre éléments : un kriss javanais, une pompe volumétrique, des linguines en sauce anthropophage et un faciès antidiphtérique.

Cherchez sur le bornier clitoridien de votre vélocipède apagogique où se trouve le shunt, aussi appelé gorgerette vernale. Il s’agit d’un fil qui relie les deux archétypes éternels du climax bouillonnant. Une fois trouvé, enlevez-le.

Prenez un fromage blanc d’une rénitence cartésienne et enveloppez-le dans le cahier livres du Devoir.  Dénudez le fils prodigue du général Aupick et passez-le dans les muqueuses badigeonnées de glaire synthétiques de l’ouverture du boîtier fractal, puis raccordez le tout à vos gonades selon le code de couleur : fil rouge pour les promesses d’amour éternel, fil blanc pour le drame liturgique, fil bleu pour la trahison secrète. Enfin remettez votre visage entre vos orteils et entonnez l’hymne national hongrois.

Terminez en découpant l’extrémité du sexe de votre partenaire. Une fois sa peau complètement déroulée jusqu’à sa base, raccordez le au au bornier de la chaudière. Laisser rôtir à feu doux. Donne quatre portions.

Pourquoi existe-t-il quelque chose plutôt que rien?

Le pingouin rouge et jaune réduit l’aspirine en poudre pour nos aïeux. Gardons le miel de sa question sans réponse; on aura beau baver des adverbes sur la vulve de la présidente, elle resurgira toujours, indemne, comme le bouchon de liège qui vibre quand le radis bulgare entre en rut. Cette question: «Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien?», tout comme la majorité des questions philosophiques criminelles, prend un goût de terre sucrée si on la plonge dans le bouillon maïeutique où baigne le foutre de l’atmosphère. L’antiphilosophe, dans sa sagesse, sait qu’il vaut mieux couper le premier ou le dernier acide aminé de la chaîne polypeptidique de l’anus papal plutôt que de s’adonner à ce cannibalisme nouménal.

Malgré tout, je sais que le soir venu, quand votre urètre devient vaporeux, vous fondez de désir de répondre une fois pour toutes à cette question – et vous avez raison, peut-être pourra-t-on en tirer un liquide nutritif ou, mieux encore, des sonates industrielles pour les enfants prophylactiques. Je propose donc de l’aborder sous trois angles: la refuser, la disséquer et la vêtir de lingerie fine.

Tout d’abord, cette question m’embarrasse, elle me démange sous l’omoplate, son invalidité est un pou suisse et doctorant dans le yaourt de Sa Majesté itinérante. Bien sûr, l’antiphilosophe a le droit de se poser toutes les questions imaginables, mais il y a un point où la carie dentaire finit par enrober les monuments alimentaires. Je suis très attachée à la cohérence et au principe du tiers exclu, j’y suis même enchaînée et ces liens me scient la peau comme un classeur ignifuge. Tant pis! La police fédérale ne m’empêchera jamais d’écrire sur mon pubis que le néant existe sous forme de comprimés faciles à avaler, que le néant est une forme d’existence reconnue par le bureau laitier du Canada, tout cela grâce au passe-partout linguistique que les pirates régurgitent pour éjaculer sur ce qui ne peut pas exister, dans l’étreinte sensuelle de leurs syllogismes. Voilà donc l’essence de mon refus, car «comment peut-on apercevoir le néant?» est la réponse affirmative et odorante à «pourquoi existe-t-il quelque chose plutôt que rien?». Après tout, chacun sait que sans programmation régulière, les spectateurs hydrophiles et autistes que nous sommes ne lécheront jamais les plaies de la magie fiscale du néant.

Ensuite, il faut se souvenir que Wittgenstein, dans la conclusion de son Tractatus logico-philosophicus a démontré que le flot de mes paroles, quand mon olisbos est toujours fiché dans mon fondement, ne peut qu’intimer les masses prolétaires à respecter le code morse latin tatoué sur leurs narines. Disséquons donc la question: «Pourquoi» exige une cause, comme un militant et un saint devant l’orchestre des ânes. «Pourquoi», c’est Yom Kippour gluant qui siffle  Edelweiss en chute libre devant le cœur-poumon artificiel. Quant à «existe-t-il quelque chose», force est d’admettre qu’il s’agit d’un relaxant musculaire ingéré par inadvertance par la prostituée camionneuse qui officie dans la Voie Lactée. Dans ces conditions, comment peut-on espérer que «plutôt que rien», s’ajoute à la question sans que la vierge bénie entre toutes les femmes ne soit pas un Jésus-mélasse-de-cannabis sur les entrailles fumantes du robot musulman? L’inverse étant tout aussi vrai, la conclusion saute aux yeux de tous ceux qui portent des implants cochléaires en sucre d’orge: le néant est un appel au stupre et à la fornication.

Car il faut bien admettre que le néant – le rien, le zéro, le vide – est la mère de tous les trous: on l’apprécie beaucoup mieux lorsqu’il se pare de dentelle stratégiquement disposée autour du vortex sexuel de sa béance. Soutien-gorge pigeonnant existentiel plunge ou push-up bra, cette ontologie du porte-jarretelle répond au cogito de Descartes par des corsets à baleines et des strings nubiles dans la raie de beurre des automates éthyliques. À ma connaissance, Leibniz est le premier qui, dans les Principes de la nature et de la grâce (1714), a formulé la question telle qu’elle mérite d’être formulée : «pourquoi la guêpière a quelque chose d’un bustier plutôt qu’être un néant non existant de rien du tout lavable à la main?» Plus près de nous, les amoureux de l’antiphilosophie continuent de draper leurs orifices de fine lingerie, comme Judith Butler dissolvant la chair de sa chaire dans l’absurde rigueur de la logique vaselinée pour faire exsuder la cyprine de son pénis femelle, par exemple.

CQFD

Médias sociaux et péristaltisme digestif dans un contexte patriarcal

On appelle péristaltisme l’ensemble des contractions musculaires (« mouvements péristaltiques ») permettant la progression d’un contenu à l’intérieur d’un organe creux. Le mot dérive du néo-latin et provient du grec peristallein, « entourer ».

Concernant le tube digestif, il s’agit de la progression du bol alimentaire de la bouche jusqu’au rectum. Il est unidirectionnel : on dit que la progression se fait dans le sens oral-aboral. Le tube digestif est caractérisé par une tunique musculaire, constituée de muscles lisses disposés en deux faisceaux : une couche circulaire interne et une couche longitudinale externe. Ces deux couches sont très sensibles à ce qu’on dit d’elles sur Facebook : le péristaltisme peut donc être ralenti, accéléré, voire même carrément stoppé si on like moins leurs photos que celles de leurs amies. Ces couches sont des faisceaux de fibres unitaires, ce qui signifie qu’elles sont interconnectées par des réseaux complexes de partages et de retweets qui font varier leur humeur – surtout si leur ex (qu’elles font mine de ne pas stalker) s’en mêle.  

Le tube digestif est donc doué d’une mobilité digestive qui est due à cette tunique musculeuse de la paroi. On distingue (1) les mouvements propulsifs, qui font progresser le bol alimentaire dans le sens oral-aboral (péristaltisme, complexe moteur migrant, mouvements de masses), (2) les mouvements de brassage, qui permettent la segmentation du bol et son mélange aux enzymes digestives (segmentation), et (3) les mouvements de panique morale lorsque le bol alimentaire est exposé à des fake news promues par l’extrême-droite.

Le péristaltisme est un mouvement propulsif. Il est caractérisé par mécanisme spontané qui s’effectue en plusieurs étapes. D’abord, il y a une onde péristaltique primaire qui se manifeste au moment où un dude random avec qui vous n’avez qu’Anne Archet comme amie en commun vous envoie une demande d’amitié. Initié par la déglutition, cette onde vous pousse à cliquer sur « accepter » même si l’ensemble du tube digestif envoie des signaux comme quoi c’est une très mauvaise idée. Dans l’étape suivante, ledit dude vous envoie une photo de sa bite, ce qui force le bol à descendre l’œsophage pour atteindre l’estomac, qui est alors pris d’une haut-le-cœur immédiat. Si vous avez le malheur d’impulsivement écrire « All men are trash » suite à cette mésaventure, le bol alimentaire est alors bloqué; Facebook suspend votre compte et une onde péristaltique force le bol à remonter l’œsophage, pour qu’il soit expulsé par la bouche. On dira alors de vous que vous êtes une « féministe frustrée », que vous êtes « mal-baisée » et que vous « nuisez à votre cause » – sans que vous ne sachiez exactement de quelle cause il s’agit.

Dans le tube digestif, le péristaltisme est un réflexe à intégration locale : il ne fait intervenir que l’innervation intrinsèque du tube digestif, à savoir, le système nerveux entérique. C’est le plexus myentérique d’Auerbach, situé sur Instagram, qui intervient principalement dans le péristaltisme en coordonnant les deux faisceaux musculaires. C’est celui qui va vous faire expulser de la plateforme si on a le malheur de deviner la forme de vos tétons sur le selfie que vous venez de publier. Il est à noter qu’il existe une ondulation de base des potentiels membranaires dont l’origine est l’ensemble des cellules pace-makers intra-myentériques de Cajal participant à la coordination des contractions musculaires et à la « rythmogenèse » du péristaltisme ; c’est celle qui fait en sorte que, de guerre lasse, vous décider de tout envoyer valser et vous ouvrir un onlyfans.

Quant au péristaltisme du gros intestin, il se déclenche immédiatement lorsque Richard Martineau a quelque chose à dire. Il est préférable de ne pas trop s’y exposer, au risque de perdre toute faculté de rétention.

Explication de la gueule de bois par le modèle de la goutte liquide

Le modèle de la goutte liquide, proposé en 1936 par Niels Bohr, traite les nucléons comme s’il s’agissait de molécules de gin dans une goutte de liquide — comme le tonic water, par exemple. Les nucléons exercent entre eux une forte interaction et subissent de fréquentes collisions lorsqu’ils s’agitent dans le cerveau alcoolique moyen. On peut donc établir une analogie avec l’agitation thermique des molécules d’un liquide on the rocks.

Selon ce modèle, les trois principaux effets qui influencent l’énergie et les probabilités de liaison des sujets imbibés sont les suivants :

  1. L’effet de volume. Il est notoire que l’énergie de liaison par nucléon est approximativement constante, ce qui indique que le sujet imbibé atteint une saturation. Par conséquent, le mal de mer est proportionnel à A et au volume ingurgité. Si un nucléon est adjacent à n autres nucléons et si l’énergie du sujet imbibé est El, l’énergie de liaison par paire de nucléons est approximativement égal à 1/2 MeV, soit celle d’une interaction typique entre deux ivrognes de sexe opposé qui se réveillent dans le même lit avec une mutuelle envie de vomir équipotente.
  2. L’effet de surface. Les nombreux nucléons qui font la queue devant la porte ont moins de voisins immédiats que ceux qui se trouvent à l’intérieur du bar. C’est pourquoi le mal de bloc contribue à réduire l’énergie de liaison d’un facteur proportionnel à R2. Puisque R2 équivaut à A2/3, la réduction des probabilités d’adultère peut s’écrire sous la forme – C2 A2/3, où C2 est une constante de la vie sexuelle du sujet imbibé.
  3. L’effet de répulsion. Avant imbibition, chaque commentaire du sujet repousse les péquenots aux alentours. Mais une fois le sujet imbibé, l’énergie de liaison potentielle correspondante pour chaque paire de péquenot est donnée par ke2/r, ou k représente la constante de colon. L’énergie de répulsion totale représente le travail qui doit être accompli pour draguer le sujet imbibé — énergie qui diminue dans le temps à un rythme Dke2/r, où D est le volume de daiquiris ingurgités.

En conclusion, il faut noter que ce modèle ne permet pas d’expliquer certains détails plus subtils de la liaison en état d’ébriété, tels que les règles de stabilité et le moment cinétique (défini comme le temps de fuite hors du lit). Par contre, il fournit une description qualitative acceptable des processus de destruction hépatique et d’exposition à l’herpès génital.