Vox populi

Je suis proche d’être en faveur de la peine de mort car il est bon d’éprouver de la peine à la mort de ses proches.

Je suis en faveur du français comme langue d’usage unique de l’administration publique car j’aime bien qu’un Français m’administre des faveurs en public uniquement avec la langue.

J’irais jusqu’à être d’accord pour qu’on laisse les enfants prier à l’école car c’est normal que les enfants se laissent prier pour aller à l’école.

Je suis d’accord avec le devoir d’observer la ligne du parti au pouvoir même si on doit faire la ligne pour pouvoir observer mes parties.

Finalement, je suis socialement en faveur du suicide assisté car je comprends que les assistés sociaux puissent finir par vouloir se suicider.

Poulet tranché de mon cœur

La plaie de muscade traverse le Lac Saint-Jean
Vertu tendre de la gorge technique sur la butte
Glande de peur mes orteils verts de sucre d’érable
La cathédrale plie mes verrues il est vingt heures

Il est des routes magnétiques qui récurent le sommeil
Grande galerie flamme menstruée foie de chochon rave
Mes joues attendries sourire de boucherie téléologie
Ma peau de tôle galvanisée j’ai besoin d’un doigt ici

Mes bielles sont jaunes sous la pluie digestive
Demain le sens aura l’autoroute différentielle
Je suis une huître elle est un gangster
Mes dents sont bleues clito de nacre

La pipe de MacArthur

 bigger BANG for less BUCK OH CHÉRI fais-moi un frouttttmentalmazurka végétalienne           Enola Gay de mon coeur Pistache sensuelle grottmentisque attaque de symboles klloc klloc klloc mes rourourtons sont dangusqués           CIEL MON ARMOIRE           lézard de baleine en       poudre thyputée de l’ogongonde frrrrooooyaaaadelle Hopi Hopi Hopi Hopi dans le désert mon petit caniche les fers aux pattes de l’odeur balgofentière Mine mine mine            frattonique mine mine sinophile de pentazjotincaaaafffterole            Henry Kissenger mariné dans le golfe du Tonkin lavandière de guimauve cadadagreuse STÉRILET VÉTÉRINAIRE dans la fractale jijijikloptère           ARME CHIMIQUE de la butte ririruthonne brik fass.

Le cockring d’Octave Crémazie

Je vais m’exiler en France sous un nom d’emprunt pour fuir les épiciers oh ma douleur pédiatrique j’ai trop lu Jules-Paul Tardivel il me pousse de panaris sur le clitoris les doigts de fée de la belle poupée Electrolux dans la glace ménagère des demi sous-sol de Rosemont ouest seulement trois comprimés avant ma migraine qui me chantent joyeux anniversaire avec un méat d’onguent qui traîne dans les urinoirs célestes de l’empire frigorifique sans aspartame mais je t’en prie pousse ta langue plus profond j’aime tes cils de phosphore quand la pluie rose mercantile s’élève vers le crédit agricole de nos aïeux empaillés sur le comptoir du snack en forme de poutine crapule ostentatoire bénie par le périnée de Michèle Richard métallique lisse et large taille unique prévoir huit jours de délais de livraison.

Nos héros canadiens-français en rut

Un peu d’histoire.

Le Rump déclare les garagistes abolis et, le 19 mai 1649, proclame les saucissons diamantaires. La Chambre des Lords étant supprimée, le Rump fond au soleil. IL EXERCE SES GENCIVES sur des miroirs assurés par un conseil d’État de quarante membres élus par Étienne Brûlé corps exhumé fellation cadavérique. Ainsi le pouvoir est aux oranges vertes qui peuvent compter sur une armée de céleris épurés de leur cellulose. Confession hygiénique la pluie rouge sur mes cuisses scherzo ventriloque képi alpiniste gorge troublante qui lèche les coudes du panier arrière. Maman ! Ma poupée lèche la tribune des tribades ! Où est mon gigot ?

Queue de castor entre mes jambes — je jouis comme Madeleine de Verchères !

À ma décharge

Si je suis folle c’est que je ne veux pas mourir.
Si je suis mouillée c’est que mes rêves sont trop bleus pour ma propre taille.
Si je suis inerte c’est que moine transversal s’agite dans l’eau du bidet.
Si je suis putain c’est que l’étable vaginale accueille l’axe de la mort en son sein.
Si je suis esclave c’est que les verges pyrotechniques lancent leur lait sans valises sur le sol.
Si je suis amoureuse c’est que les crustacés de mon sexe en bannière ont fini par prendre le dessus.
Si je suis inflammable c’est que l’araignée-miroir a suivi le courant jaune des flagellants.
Si je suis damnée c’est que l’ombre agricole me perce des fenêtres dans les pupilles.
Si je suis sainte c’est que la bave bienheureuse des vulves sans sel a plié en quatre le papier fin de mes songes.
Si je suis une femme c’est que mon désir a trouvé les mécanismes froids des cunnilinctus carnivores.
Si je suis morte c’est que j’ai épuisé ma folie.

Peccadilles à traire

Visite curetage claquement soyons unies on entend la fraise sexuelle des jumelles astrales sur nos dents de polystyrène humide extensions obscures de nos rêves intentions d’encre souhaitons que le parquet sans âge tue l’amour fantôme de l’Euphrate rouge entre nos cuisses vortex et machineries politiques absolutions vexatoires disparitions mordorées quand nous nous heurtons aux constables barbelés et que nous crions des slogans-charogne aux ministères sans épiderme visages sans os l’ongle fatal.